Événement culturel majeur de la rentrée, elles se déroulent le troisième week-end de septembre et invitent chaque année à la découverte de l’héritage et de la richesse du passé, ainsi qu’à la rencontre du public avec des professionnels et des bénévoles agissant au service de sa connaissance et de sa sauvegarde. Tous les patrimoines sont mis à l’honneur: monumental, architectural, urbain, archéologique et paysager.
Le comité du patrimoine manosquin.
Sous la présidence de Michel Martinet, il œuvre depuis plus de vingt ans sur le territoire pour inventorier les richesses oubliées de Manosque,mais surtout pour en impulser la défense,la réhabilitation et la mise en valeur afin de le porter à la connaissance du public et participer ainsi à la culture des Manosquins. Et ce n’est pas fini! Les membres de l’association ont la curiosité qui reste toujours en éveil…
«Nous explorons les mémoires, nous tentons de sauver le patrimoine oublié, non répertorié, non protégé, celui qu’on côtoie tous les jours et qu’on ne voit plus. Ce patrimoine plutôt discret est notre bien commun. Support des mémoires collectives, il a constitué pendant des générations l’outil de travail artisanal, ouvrier, rural et le paysage de vie quotidienne.
Sous la présidence de Michel Martinet, il œuvre depuis plus de vingt ans sur le territoire pour inventorier les richesses oubliées de Manosque,mais surtout pour en impulser la défense,la réhabilitation et la mise en valeur afin de le porter à la connaissance du public et participer ainsi à la culture des Manosquins. Et ce n’est pas fini! Les membres de l’association ont la curiosité qui reste toujours en éveil…
«Nous explorons les mémoires, nous tentons de sauver le patrimoine oublié, non répertorié, non protégé, celui qu’on côtoie tous les jours et qu’on ne voit plus. Ce patrimoine plutôt discret est notre bien commun. Support des mémoires collectives, il a constitué pendant des générations l’outil de travail artisanal, ouvrier, rural et le paysage de vie quotidienne.
Les actions pour les Journées du patrimoine 2018
L’association propose le dimanche 16 septembre une promenade accompagnée et commentée de 10 heures à 16 heures avec repas pique-nique tiré du sac, au bóriPain de sucre des Espels. Départ et retour au parking de la Rochette.
Au fil des pas seront présentés et commentés : l’exploitation de l’argile et fermeture de la tuilerie en 1963, les potiers de Manosque antérieurs à Moustiers ; la Rochette des Espels, origine de la sédimentation marine en rapport avec la Sirène de Manosque du Miocène ; le Grand-Chêne, site d’étude de la faune aquatique, de captage et dérivation de l’eau des Couquières vers les aires du Soubeyran au xvie siècle ; l’alimentation en eau de consommation des Peyroulets au xviiie siècle, la formation du Luberon par sédimentation lacustre, il y a trente millions d’années ; le pourquoi du bòriPain de sucre des Espels, son sauvetage et sa mise en valeur, devenu site de promenades ; le four à chaux du xviiie siècle ; le chemin de l’Eau-de-Gaude, qui achemine en ville l’eau de la source à la fin du xve siècle ; les jalons appaumés du blason de la ville ; Sainte-Roustagne ; le chemin des Mineurs ; qui étaient les Esclangon (Ernest et Louis), Louis-Martin Bret, Gustave Fenoul ?
Infos et réservations :
06 74 04 24 26 ou c.p.m@wanadoo.fr
Inscription obligatoire, nombre limité à vingt personnes
Tout public sauf personnes à mobilité réduite
L’association propose le dimanche 16 septembre une promenade accompagnée et commentée de 10 heures à 16 heures avec repas pique-nique tiré du sac, au bóriPain de sucre des Espels. Départ et retour au parking de la Rochette.
Au fil des pas seront présentés et commentés : l’exploitation de l’argile et fermeture de la tuilerie en 1963, les potiers de Manosque antérieurs à Moustiers ; la Rochette des Espels, origine de la sédimentation marine en rapport avec la Sirène de Manosque du Miocène ; le Grand-Chêne, site d’étude de la faune aquatique, de captage et dérivation de l’eau des Couquières vers les aires du Soubeyran au xvie siècle ; l’alimentation en eau de consommation des Peyroulets au xviiie siècle, la formation du Luberon par sédimentation lacustre, il y a trente millions d’années ; le pourquoi du bòriPain de sucre des Espels, son sauvetage et sa mise en valeur, devenu site de promenades ; le four à chaux du xviiie siècle ; le chemin de l’Eau-de-Gaude, qui achemine en ville l’eau de la source à la fin du xve siècle ; les jalons appaumés du blason de la ville ; Sainte-Roustagne ; le chemin des Mineurs ; qui étaient les Esclangon (Ernest et Louis), Louis-Martin Bret, Gustave Fenoul ?
Infos et réservations :
06 74 04 24 26 ou c.p.m@wanadoo.fr
Inscription obligatoire, nombre limité à vingt personnes
Tout public sauf personnes à mobilité réduite
Zoom sur la place du Terreau
Au cœur des préoccupations de bon nombre de Manosquins, la place du Terreau fait peau neuve. Quelques éléments historiques permettront de faire la lumière sur cet espace situé dans le centre ancien.
Sources (Comité du patrimoine manosquin, Sandrine Claude, archives départementales).
Le Terreau ou Terrau ?
Terrau improprement transcritTerreau par homonymie, est étymologiquement « terre haute » qui n’a rien à voir avec du terreau, car il n’y a jamais eu de cultures sur cette place, hormis la plantation de platanes. C’est la partie la plus haute du bourg, un promontoire, une « éminence », comme l’écrit Jean Colombi en 1662, sur laquelle a été érigé le palais de Guillaume IV, comte de Forcalquier.
Au cœur des préoccupations de bon nombre de Manosquins, la place du Terreau fait peau neuve. Quelques éléments historiques permettront de faire la lumière sur cet espace situé dans le centre ancien.
Sources (Comité du patrimoine manosquin, Sandrine Claude, archives départementales).
Le Terreau ou Terrau ?
Terrau improprement transcritTerreau par homonymie, est étymologiquement « terre haute » qui n’a rien à voir avec du terreau, car il n’y a jamais eu de cultures sur cette place, hormis la plantation de platanes. C’est la partie la plus haute du bourg, un promontoire, une « éminence », comme l’écrit Jean Colombi en 1662, sur laquelle a été érigé le palais de Guillaume IV, comte de Forcalquier.
Le palais des Hospitaliers
Il ne demeure aujourd’hui plus rien du palais qui se dressait au sud-ouest de la ville, sur l’actuelle place du Terreau. Le 4 février 1209, dans son testament, Guillaume IV de Forcalquier (lui, l’occupa jusqu’à sa mort) prétendit en être le constructeur. Il commandita plus vraisemblablement le réaménagement d’une demeure plus ancienne, comme en témoignent les soucis de justice devant lesquels se sont retrouvés les Hospitaliers. Ceux-ci étaient entrés en possession du palais à la mort de Guillaume IV, en vertu de la donation du 8 février 1207, propriété qui leur fut réfutée par Agnès, épouse de Guillaume de Moustiers affirmant que tout le palais, à l’exception de la tour vieille, de la tour de la porte et du réfectoire, avait été élevé sur un fonds dotal remis par son père, Raymond Geoffroy. L’affaire est réglée par la vente des biens aux Hospitaliers.
Le père Jean Colombi, dans Histoire de Manosque, évoque un palais à la forme d’un château, surtout à raison de ce qu’il est sur une « éminence ». Il aurait adopté un plan quadrangulaire sur cour, cantonné de tours circulaires crénelées et flanqué à l’est, au sud et à l’ouest de tours carrées. Au nord était aménagée l’entrée que protégeaient deux ponts-levis, et à l’ouest, une poterne donnait accès à un jardin. En cette demeure se concentraient toutes les fonctions résidentielles, défensives, domestiques, religieuses, judiciaires et seigneuriales. Tous les auteurs ont fait du palais de Manosque une construction sur la base du testament de Guillaume IV de Forcalquier.
Sa destruction, ordonnée en 1793, n’en fit pas pour autant la place actuelle. Elle ne fut libérée de tous gravats ou débris qu’après un énième « crédit pour l’achèvement des travaux en 1859 » !
Le monument de la Victoire y est inauguré en 1921, celui dédié aux martyrs de la Résistance des Basses-Alpes a été inauguré en 1949.
Le marché hebdomadaire de Manosque
En 1475, le roi René accorde aux consuls de tenir un marché hebdomadaire chaque jeudi. Ce marché officiel sera transféré au samedi en 1510 ! Il s’y est déroulé jusqu’aux récents travaux. Qu’en sera-t-il après ?
Le jardin du Terrau ousquare Oswald-Bouteille et les prisonniers allemands
Cet espace a été aménagé après la guerre de 1939-1945 à la demande du maire Aubert-Millot par Clarius Giraud, maçon réputé pour ses réalisations figuratives en ciment. Il a employé pour ce travail des prisonniers allemands. À Manosque, ils furent logés par André Chaumeton dans une ancienne magnanerie de la Luquèce où il leur avait installé un coin cuisine. Ce square sera repris pendant les travaux de réhabilitation et dénommé « espace Colonel-Arnaud-Beltrame »…
Il ne demeure aujourd’hui plus rien du palais qui se dressait au sud-ouest de la ville, sur l’actuelle place du Terreau. Le 4 février 1209, dans son testament, Guillaume IV de Forcalquier (lui, l’occupa jusqu’à sa mort) prétendit en être le constructeur. Il commandita plus vraisemblablement le réaménagement d’une demeure plus ancienne, comme en témoignent les soucis de justice devant lesquels se sont retrouvés les Hospitaliers. Ceux-ci étaient entrés en possession du palais à la mort de Guillaume IV, en vertu de la donation du 8 février 1207, propriété qui leur fut réfutée par Agnès, épouse de Guillaume de Moustiers affirmant que tout le palais, à l’exception de la tour vieille, de la tour de la porte et du réfectoire, avait été élevé sur un fonds dotal remis par son père, Raymond Geoffroy. L’affaire est réglée par la vente des biens aux Hospitaliers.
Le père Jean Colombi, dans Histoire de Manosque, évoque un palais à la forme d’un château, surtout à raison de ce qu’il est sur une « éminence ». Il aurait adopté un plan quadrangulaire sur cour, cantonné de tours circulaires crénelées et flanqué à l’est, au sud et à l’ouest de tours carrées. Au nord était aménagée l’entrée que protégeaient deux ponts-levis, et à l’ouest, une poterne donnait accès à un jardin. En cette demeure se concentraient toutes les fonctions résidentielles, défensives, domestiques, religieuses, judiciaires et seigneuriales. Tous les auteurs ont fait du palais de Manosque une construction sur la base du testament de Guillaume IV de Forcalquier.
Sa destruction, ordonnée en 1793, n’en fit pas pour autant la place actuelle. Elle ne fut libérée de tous gravats ou débris qu’après un énième « crédit pour l’achèvement des travaux en 1859 » !
Le monument de la Victoire y est inauguré en 1921, celui dédié aux martyrs de la Résistance des Basses-Alpes a été inauguré en 1949.
Le marché hebdomadaire de Manosque
En 1475, le roi René accorde aux consuls de tenir un marché hebdomadaire chaque jeudi. Ce marché officiel sera transféré au samedi en 1510 ! Il s’y est déroulé jusqu’aux récents travaux. Qu’en sera-t-il après ?
Le jardin du Terrau ousquare Oswald-Bouteille et les prisonniers allemands
Cet espace a été aménagé après la guerre de 1939-1945 à la demande du maire Aubert-Millot par Clarius Giraud, maçon réputé pour ses réalisations figuratives en ciment. Il a employé pour ce travail des prisonniers allemands. À Manosque, ils furent logés par André Chaumeton dans une ancienne magnanerie de la Luquèce où il leur avait installé un coin cuisine. Ce square sera repris pendant les travaux de réhabilitation et dénommé « espace Colonel-Arnaud-Beltrame »…