Anthony Pujades objectif Super League

Rédigé le Vendredi 8 Mars 2019 à 09:43 | Lu 229 fois


À 27 ans, le triathlète manosquin, champion de France de triathlon 2016, va intégrer le circuit Super League qui débutera les 22 et 23 mars à Bali. Ce format très médiatisé se rapproche de l’épreuve « relais » des Jeux olympiques à laquelle Anthony tient à participer.


Le licencié de Poissy Triathlon s’est prêté au jeu des questions-réponses lors de cet entretien exclusif. L’occasion de découvrir les envies, objectifs et changements qui s’opèrent dans la vie de ce jeune athlète.

M’i : Tu as fait un choix important pour cette nouvelle saison, peux-tu nous en dire plus ?
Anthony Pujades :
En effet, en accord avec mon coach, j’ai pris la décision d’intégrer le circuit Super League qui débutera le 22 et 23 mars à Bali. En parallèle, je participerai à une étape qui réunira une trentaine de triathlètes, et les deux meilleurs obtiendront leur ticket pour le circuit qui compte cinq épreuves dans le monde.

M’i : Pourquoi avoir fait ce choix ?
Anthony Pujades :
C’est, je pense, un bon moyen de se faire connaître et d’être repéré. De plus, les Jeux olympiques de Tokyo de 2020 verront l’apparition d’une épreuve en relais en plus des courses individuelles. Le format Super League se rapproche énormément de l’épreuve « relais » des Jeux olympiques, c’est donc intéressant que la fédération française de triathlon voie ce que je suis capable de faire avec ce type de format, mais il n’y a malgré tout aucune garantie d’intégration à l’équipe des Jeux olympiques.

 

M’i : Les ambitions de l’équipe de France sont clairement affichées pour Tokyo 2020
Anthony Pujades :
Oui, il y a de grandes chances de médaille en individuel chez les hommes avec Vincent Luiz et Pierre Lecorre, mais il y a également une possibilité de ramener l’or sur le relais, pour ma part j’ai la chance d’être rapide sur ces formats-là et si je suis performant sur la Super League et les deux saisons à venir, je pourrai intégrer l’équipe. C’est pour cela que je mets en place pas mal de choses pour atteindre cet objectif.

M’i : Justement quelles sont ces actions mises en place ?
Anthony Pujades :
J’ai pris conscience de mes lacunes, des points que je pouvais améliorer aussi, et je travaille sur cela actuellement accompagné par des professionnels pour me permettre de franchir un cap et ne pas me dire que je suis passé à côté de quelque chose. Des points que je n’étais pas prêt, ne serait-ce que la saison dernière, à mettre en pratique et qui vont me permettre, j’espère, à me hisser parmi les meilleurs. On va dire que je gagne en maturité aussi. Sur le plan de l’alimentation, c’est certainement ce que je peux le plus améliorer, je suis donc suivi par une diététicienne, Floriane Chastin, avec qui je reprends toutes les bases. Du point de vue « mental », je ressens ce besoin d’apprendre à gagner, pour cela je suis accompagné par Jérôme Dimitri. Puis, au quotidien je peux m’appuyer sur mon head coach Greg Rouault, pour la partie natation et musculation Pierre Chaberty, et je profite également de l’expérience de Julien El Farès pour les sorties vélo.

 

M’i : Quel est actuellement ton volume d’entraînement ?
Anthony Pujades :
En ce moment c’est « très dur », je m’entraîne entre vingt-cinq et trente heures par semaine, avec beaucoup plus d’intensité et dans le but d’exploiter toutes mes capacités. En gros, c’est cinq heures de natation, six heures de vélo, neuf heures de course à pied, et deux heures de musculation par semaine. J’ai la chance d’habiter dans un cadre merveilleux et je suis mieux encadré que lorsque j’étais à Aix. Du coup, la motivation est au rendez-vous tous les matins.

M’i : Tu t’es engagé pour une année supplémentaire avec Poissy ?
Anthony Pujades :
Oui, bien entendu, je continue avec Poissy, ce n’est que du positif. On vient de nous communiquer le calendrier des grands prix qui débutent fin mai. De mon côté, je reprends la saison les 2 et 3 mars à Liévin avec un format indoor, ensuite je pars à Bali. Je vais sûrement faire une coupe d’Europe ou une coupe du monde, mais ça pour l’instant je n’en sais pas plus. Rien n’est défini, on va voir comment se passe le début de saison.

M’i : Donc l’objectif à terme ?
Anthony Pujades :
L’idée est d’intégrer le relais pour les Jeux olympiques, mais pour moi ce n’est pas une fin en soi, l’objectif premier est de réintégrer les WTS et être performant. Si je fais les choses correctement, je peux être bien.

M’i : As-tu des soutiens financiers pour ta saison ?
Anthony Pujades :
J’ai signé récemment un contrat avec l’entreprise d’Oraison Perl’Amandes qui me sponsorise. Le gros avantage c’est que cela correspond à mes besoins et attentes en matière nutritionnelle, c’est une bonne chose, et pour ma part je peux mettre en valeur le département et les produits locaux.

Super League Triathlon
La Super League Triathlon (SLT) est le nom d’un circuit international de compétition de triathlon, cofondé en 2017 par le multiple champion du monde d’Ironman Chris McCormack. L’organisation privée propose des rencontres sur des formats courtes distances et des répétitions multiples.
La Super League s’articule autour de cinq formats de courses différentes, obligeant les triathlètes à adapter leur stratégie de course selon les efforts à fournir. Le format de base retenu est celui de trois cents mètres de natation, six kilomètres de cyclisme et deux kilomètres de course à pied. Le nombre de répétitions du format de base est variable et répond à des noms différents : « Triple mix », « Equalizer », « Eliminator », ou « Enduro ». Des maillots distinctifs sont également attribués au meilleur nageur, cycliste ou coureur, ainsi qu’au leader du classement général.

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Sophie GUIOU