Approche ostéopathique du sportif

Évidemment, tous les sports sont spécifiques et ne contraignent pas le corps de la même manière ni aux mêmes endroits. Le sport pratiqué, la façon de vivre, l’âge du pratiquant sont autant de facteurs qui déterminent l’approche thérapeutique.
Voici, d’une manière générale, comment l’ostéopathie peut venir en aide à un sportif :
 
Avec des soins préventifs :

• Le bilan d’avant-saison :

Un bilan ostéopathique d’avant-saison permet de lever les « restrictions » accumulées par le passé. Ces contraintes (qui peuvent être engendrées par la pratique sportive elle-même, de mauvaises habitudes posturales, ou des accidents  bénins) peuvent entraîner la persistance ou l’accentuation de déséquilibres et engendrer gênes voire blessures.
Ce bilan d’avant-saison est aussi l’occasion de lister avec le sportif les facteurs favorisant les blessures : hydratation insuffisante, mauvaise dentition, problèmes ophtalmologiques, problèmes de souplesse….
 

• Le suivi au cours de la saison :

Au cours de la saison, les chocs et les mouvements répétitifs liés à l’entraînement ou aux compétitions donnent lieu à des traumatismes qui peuvent entraîner des blocages et des restrictions de mobilité. Ceux-ci sont susceptibles d’accentuer les risques de blessures, claquages, tendinites…
Une simple foulure peut entraîner un déséquilibre important dans d’autres zones du corps (lombaires, cervicales…) et donc des douleurs, parfois quelques mois après la blessure d’origine.

Avec des soins curatifs :

• En complément de la kinésithérapie :

En cas de blessure, l’ostéopathie ne remplacera pas la rééducation par un kinésithérapeute, ni la prise de médicaments, mais agira en complément. Un traitement ostéopathique sur une structure présentant des restrictions de mobilité permet de lui redonner toute sa mobilité et ainsi de maximiser l’efficacité du traitement kiné, minimisant les risques de récidive ou de réaction en chaîne (douleurs à distance, changements d’appuis ou de posture…).

• L’ostéopathie seule :

Elle peut aider à récupérer de traumatismes sans gravité mais entraînant tout de même des pertes de mobilité : côtes bloquées, torticolis, douleurs lombaires...
Les techniques mises en œuvre sont à la fois efficaces et sans danger afin de ne pas nuire à la reprise de l’activité et à la récupération.
 
Dans tous les cas, après une séance, les sportifs ont toujours hâte de reprendre l’entraînement.
Plusieurs paramètres sont toutefois à considérer :
Évitez de vous rendre pour la première fois chez un ostéopathe juste avant une épreuve sportive. En effet, les réactions sont parfois imprévisibles, et effectuer un effort important alors que le corps cherche à s’adapter n’est pas forcément une bonne chose.
En fonction des ajustements auxquels il sera nécessaire de procéder, il faudra consulter plus de trois jours avant l’épreuve, de façon à laisser au corps le temps d’intégrer les nouvelles informations.
Il est toutefois possible de procéder à quelques ajustements mineurs quelques heures avant l’épreuve. Dans ce cas, en fonction du sport pratiqué, on procédera soit à une action de détente avec un travail crânien, soit au contraire à un travail plus dynamique avec une approche essentiellement structurelle.
 
 
 
L’ostéopathie s’adresse à tous les sportifs : aux sportifs amateurs comme aux sportifs de haut niveau.
L’ostéopathie va trouver sa place dans la prévention, en favorisant la diminution des risques de blessures, mais aussi dans l’amélioration des performances en optimisant les capacités de l’organisme.
Le champ d’action de l’ostéopathe est très large, et, différentes approches thérapeutiques peuvent être mises en place, tant sur le plan articulaire, musculaire, ligamentaire, tendineux, que sur le plan crânien ou encore viscéral.
Le praticien ostéopathe adapte son traitement à son patient.
 
 
Sportivement,
Véronique Pollock