Compagnie Madame Antoine

Rédigé le Mercredi 11 Mai 2016 à 08:57 | Lu 941 fois


Créée en 2004, la compagnie de théâtre Madame Antoine a pour but, depuis sa création, de faire vivre le théâtre dans les Alpes-de-Haute-Provence en proposant des créations originales comme Ennemies potiches no 1, ou encore Marseillais un jour, Marseillais toujours.


De retour dans le sud après des années de conservatoire d'art dramatique à Marseille, puis au cours Eva Saint-Paul et au cours Florent à Paris, Audrey Stahl-Truffier décide de monter sa structure et de pouvoir monter les spectacles dont elle avait envie tout en mettant en scène des comédiens et auteurs de notre région sans avoir le regard toujours tourné vers Paris. Par sa formation universitaire, la compagnie s’est naturellement tournée vers les spectacles historiques et la comédie car, comme Audrey le dit, « avec le rire on dénonce plus facilement les vices et les petits travers de chacun ! ».

 

La compagnie Madame Antoine, se compose d'une dizaine de comédiens professionnels et intermittents du spectacle. « Cette année, nous sommes dix comédiens à travailler sur tous nos spectacles et nos programmations. En plus, il y a nos apprentis comédiens qui ont fait partie de mes cours et qui participent à nos spectacles notamment pendant les Journées du patrimoine à Gréoux où nous faisons des reconstitutions historiques tous les ans. J’ai fait des castings pour les créations et j'ai rencontré tous ces comédiens, puis certains sont partis et d'autres restés. Nous sommes une compagnie et c'est très important, c'est-à-dire que nous travaillons ensemble, nous avons tous un esprit de troupe, et ça, c'est ma priorité : garder cet esprit-là ! », nous confie Audrey.

 

La compagnie a d’ailleurs gagné le prix du jury des lecteurs de La Dépêche du Midi, lors du Printemps du Rire en 2013 avec la création La Guerre des sexes aura-t-elle lieu, qui a été le premier gros succès de la troupe.

 

Cette année, quatre comédies sont en tournée : Ennemies potiches no 1 de Karine Dubernet, Cœur en mêlée de Siky Goldstein, Couple côté jardin de Florent Aveillan, et Délire de fuite de Florent Aveillan et Jean Jaque qui sera créée en octobre.

« Nous coproduisons aussi des spectacles avec des auteurs ou comédiens avec qui nous avons travaillé. Cet été, nous proposons au château, à Gréoux, le 11 août, Marseillais un jour, Marseillais toujours de Jean Jaque avec qui je travaille personnellement dans sa compagnie, et que j'ai invité chez Madame Antoine. De même une pièce merveilleuse que nous produisons cet été, notamment le 28 juillet à Gréoux, au château, L'Amant virtuel de Julien Sigalas que j'ai aussi mise en scène. C'est une pièce qui sera au Festival d'Avignon cet été et qui connaît un gros succès partout en France ! »

 

Une compagnie locale

 

La compagnie Madame Antoine joue tous les étés à Gréoux-les-Bains avec un public toujours au rendez-vous. Beaucoup d’autres dates sont planifiées dans le département, dans des festivals ou sur les places des villages, par exemple à Mison, devant la chapelle, où la compagnie se produit depuis trois ans. Mais elle se produit également au Flibustier à Aix-en-Provence, au Quai du rire à Marseille et dans d’autres cafés-théâtres du Var et du Vaucluse. Ou encore à Saint-Étienne comme cela est prévu cet été, durant deux semaines.

 

« Ma plus belle récompense est de toujours avoir le public des Alpes-de-Haute-Provence fidèle lors de nos spectacles. C'est toujours un défi de faire des salles complètes comme le château de Gréoux et de ne pas décevoir le public chaque année avec de nouveaux spectacles. Et je tiens à remercier la DLVA, le conseil départemental, M. Linsolas, M. Gonthier, et le maire de Gréoux, Paul Audan, qui nous ont toujours fait confiance. Nos dates à venir à Gréoux-les-Bains : le 28 juillet, L'amant virtuel de Julien Sigalas, et le 11 août, Marseillais un jour, Marseillais toujours. Et notre nouvelle création, le 4 novembre, à la salle L’Étoile, à Gréoux. »

 

La pédagogie par le théâtre

 

L'autre grosse activité de la compagnie est le travail avec les enfants et adolescents, dans un but pédagogique. La compagnie intervient dans les collèges et lycées du département. « J'aime transmettre ce que j'ai appris et voir s'éveiller un sens artistique et créatif chez les élèves. Cela fait des années que je travaille dans différents établissements, comme L’École internationale à Manosque, le collège d'Oraison, par exemple. La compagnie a toujours travaillé dans cet objectif de formation de comédiens et de jeunes comédiens en herbe. »

 




Lu 941 fois
Sophie GUIOU