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Connaissez-vous le SwimRun

Rédigé le Lundi 14 Septembre 2015 à 19:15 | Lu 642 fois


Dans la catégorie « sport de gaga », voici une toute jeune et nouvelle discipline, en plein essor, venue tout droit de Stockholm et née d’un défi entre amis, le swimrun !


Si un jour vous apercevez un personnage étrange en train de courir avec sa combinaison néoprène et plonger, chaussures de running aux pieds, dans le premier lac venu, ne prévenez pas toute de suite les secours, c’est seulement un pratiquant du swimrun. Le swimrun est né d’un défi en 2002, suite à une soirée pour le moins « enivrante » du côté de Stockholm. Des amis, à la vue d’une carte de l’archipel suédois, se laissent porter par leur imagination sans limites. Le défi est lancé : la dernière équipe arrivée à Sandham – village situé soixante-dix kilomètres plus au nord – en courant sur les différentes îles et en nageant entre elles, paiera l’hôtel et le dîner pour les autres. C’est une idée pour le moins déjantée, mais qui, comme celle qui donna naissance à l’Ironman d’Hawaï à la fin des années soixante-dix, donnera le point de départ légendaire d’une épreuve qui deviendra mythique.

Découvrez les lacs et calanques

Vous allez me dire : comment pratiquer cela vers chez nous ? Le swimrun peut être une bonne méthode pour découvrir les lacs et paysages du département. Pourquoi pas également vous rendre sur la côte méditerranéenne pour visiter les calanques et autres criques tout en faisant du sport ? En tout cas, au point de vue « cardio » on vous garantit que vous aurez du mal à trouver mieux, car l’enchaînement et la transition milieu « aquatique » et milieu « terre » ne vous pardonnera rien. Alors, même si la discipline vous tente, ne vous lancez pas dès le premier coup à la découverte des calanques de Marseille, ou alors prévoyez le taxi !

Une course de « fous »

En 2006, la première édition officielle de l’Ötillö (signifiant « d’île en île » en suédois) voit le jour. Onze duos participent à cette première et s’attaquent – en mode alternatif – aux soixante-quatre kilomètres de course à pied et aux dix kilomètres de natation dans une mer Baltique à dix degrés. Deux équipes seulement verront la ligne d’arrivée cette année-là !
Depuis, cette course n’a cessé de croître en popularité. La suprématie des équipes scandinaves n’a en effet pas empêché l’Ötillö de devenir une course mythique à travers le monde et classée d’ailleurs par CNN comme une des courses d’endurance les plus difficiles au monde. La demande devenant de plus en plus forte (cent équipes au départ), l’Ötillö est même devenu officieusement le Swimrun World Championship avec un circuit de qualification et un système de slots.
Vous l’aurez compris, ce type d’épreuve est très spécifique. Et encore plus en sachant que, outre le fait de courir en binôme (obligatoire), la partie course à pied s’effectue en portant une combinaison néoprène (découpée au niveau des bras et des jambes la plupart du temps), et que vous nagez aussi avec vos chaussures. Autre particularité : il est possible d’apporter avec soi n’importe quel type d’équipements à partir du moment où la taille ne dépasse pas un mètre sur soixante centimètres. Évidemment, il faut aller au bout de la course avec l’ensemble des équipements emportés.
Ainsi, nous voyons des « swimrunners » emporter des palmes d’un mètre de long, des mini-matelas gonflables, se relier entre eux par une corde ou nager avec des plaquettes, par exemple. Ceci dit, au regard de la configuration des teams élites, le meilleur compromis semble être le port de plaquettes et d’un pull-buoy qu’on laisse attacher à la cuisse en courant. Forcément, certaines marques (Head, Huub) ont suivi le mouvement et ont développé des équipements spéciaux pour cette pratique. Désormais, il est possible de trouver sur le marché des combinaisons néoprène adaptées : zip frontal (et non plus dorsal) pour permettre une ouverture aisée lors des sessions de course à pied et permettre ainsi une meilleure ventilation sans perdre de temps lorsqu’il s’agit de la refermer pour plonger à nouveau pour la session de natation.
Une gamme de chaussures a également vu le jour, bien aidée par la mode des courses dites d’obstacles, type Mud Day, Spartan Race & Co où la quasi-totalité du temps vos pieds sont détrempés. Ainsi Inov8 ou Reebok, pour ne citer que ces marques, ont sorti des chaussures très légères, cramponnées et ayant la particularité à la fois de ne pas se gorger d’eau et de l’évacuer rapidement.

Engadin Swimrun
Au cœur des Alpes suisses, dans la vallée de l’Engadin, une course a eu lieu le 11 juillet dernier. Un décor splendide de tout premier choix pour les organisateurs. La vallée à proximité de Saint-Moritz propose en effet plusieurs lacs de montagne au fond de la vallée, mais aussi quelques-uns en altitude, donnant là aux swimrunners un terrain de jeu particulier. Avec des passages à 2 600 mètres d’altitude (D + 1 450 mètres au total) pour une distance de course à pied de quarante-six kilomètres et une distance en natation de six kilomètres deux cents, la « balade », au sein de cette vallée, a tenu ses promesses : merveilleuse, mais aussi compliquée par le dénivelé et la température de l’eau à neuf degrés ! À noter que 174 équipes au total – dont une forte délégation française – ont pris le départ avec pas moins de 19 duos de femmes et 36 duos mixtes.
Alors, elle vous tente cette discipline ? Pas encore, vous hésitez ! Pour vous convaincre définitivement ou, au contraire, vous ôter de la tête toute envie, regardez la vidéo de la première édition de l’Engadin Swim Run (2014) sur le site https://www.youtube.com/watch?v=123a8Uap2C0

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