Diététique - Mon poids et moi

Rédigé le Dimanche 17 Mai 2015 à 20:56 | Lu 288 fois


Le poids, un vaste sujet qui nous concerne tous plus ou moins, mais face auquel nous sommes tous différents, voire inégaux. Comme on peut l’être face à un problème d’algèbre que certains résoudront en un clin d’œil grâce à leur esprit analytique, certains détiennent la clé d’un poids stable tandis que d’autres jonglent comme ils le peuvent, optant pour des régimes alimentaires draconiens alternés avec le retour aux habitudes alimentaires, comportant de potentielles erreurs, qui provoquent ainsi l’effet « yoyo ».


Entre le poids idéal, le poids de forme et le poids dans lequel on se sent bien… on ne s’y retrouve plus ! Or, il peut y avoir bien des écarts de kilos entre ces derniers. Alors, il faut bien comprendre qu’on ne peut pas tous faire le même poids et manger la même chose car nous sommes tous différents (bien heureusement) et l’important est de trouver l’alimentation qui nous convient à chacun. Les indicateurs tels que l’indice de masse corporelle (IMC), qui permettent de donner un ordre d’idée sur l’état nutritionnel d’un patient, ne signifient pas pour autant que l’objectif final consiste à atteindre un poids dans la norme : le fameux poids idéal compris entre 18,5 et 25 kg/m². Le poids à privilégier est avant tout celui dans lequel on se sent bien, un poids réaliste, tout en assurant une alimentation équilibrée au quotidien.

Mieux comprendre l’obésité :

Depuis 1997, l’enquête Obepi s’assure de l’analyse, tous les trois ans, de l’évolution du surpoids et de l’obésité en France. La dernière étude date de 2012 et révèle que l’obésité toucherait 15 % de la population française soit plus de 6,9 millions de personnes. En région PACA, 12,5 % de la population serait concernée.

L’obésité se diagnostique par le calcul de l’indice de masse corporelle avec une valeur supérieure à 30 kg/m² et par la mesure du tour de taille : chez la femme un diamètre supérieur à 90 centimètres et chez l’homme, une mesure supérieure à 100 centimètres. Pour les enfants, on utilise la courbe de croissance pour se repérer.


Les personnes souffrant de cette affection chronique ont plus de risques de développer certaines pathologies comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires, l’hypertension artérielle ou encore l’apnée du sommeil et toutes les complications qui peuvent y être associées.

L’obésité est une pathologie dans laquelle plusieurs facteurs entrent en jeu : tout d’abord, le facteur héréditaire dont on connaît l’influence sur le poids, néanmoins, ce n’est pas une fatalité ! En effet, les habitudes alimentaires qui nous sont transmises en partie par nos parents et proches dès l’enfance évoluent tout au long de la vie. À nous alors de faire évoluer favorablement notre mode de vie afin de lutter contre ces facteurs génétiques qui pourraient créer une résistance à la perte puis la stabilisation de notre poids. À cela s’ajoute aussi le stress du quotidien, le manque d’activité physique et les facteurs psychologiques qui peuvent mettre à mal notre organisme, notamment en perturbant le sommeil, renforçant le déséquilibre de notre organisme et favorisant la prise de poids. La répétition de régimes restrictifs use notre métabolisme qui, ne sachant plus sur quel pied danser, aura beaucoup plus de mal à gérer le moindre écart. C’est sans compter sur l’aspect psychologique néfaste que provoquent ces régimes alimentaires, responsables d’une diminution de l’estime de soi, face à notre incapacité à maintenir un poids stable après l’arrêt du régime alimentaire.

Vous l’aurez donc compris, l’obésité est un combat de tous les jours qui nécessite une prise en charge des plus précoces, dès son diagnostic. Et ceci afin de mettre en place au plus tôt des mesures diététiques individualisées, qui s’inscrivent dans le cadre d’un équilibre alimentaire. Cette démarche, surtout si elle concerne les enfants et adolescents, nécessite l’implication des parents et de la famille afin de permettre une perte de poids durable. Le respect de certaines mesures hygiénodiététiques simples, comme le fait de manger à heures fixes, dans le calme, sans distractions, en prenant au moins trente minutes, et surtout l’importance d’une bonne mastication sont les premiers gestes à adopter. La pratique d’une activité physique quotidienne reste indispensable, c’est pourquoi il est primordial de trouver une activité qui vous convienne et qui soit adaptée à vos possibilités. La prise en charge doit être perçue comme un moyen de prendre soin de sa santé et instaurer un bien-être, en évitant que le poids ne devienne une obsession.

 

Méfiez-vous des idées reçues :

« Mangez cinq fruits et légumes par jour. » (Slogan du plan national nutrition santé.) On entend par là une consommation maximale de trois portions de fruits par jour, complétée par un apport de légumes à chacun des repas principaux.

Ce n’est pas parce qu’on souhaite perdre du poids que plaisir et convivialité ne sont pas au rendez-vous. Bien au contraire, il suffit de redécouvrir son alimentation sous un nouveau jour et d’adopter de nouveaux gestes, que ce soit en tant que consommateurs avertis que sur le plan culinaire.

On se méfie de la nouvelle mode des régimes détox, qui sont souvent bas en calories et qui peuvent être dangereux pour votre santé s’ils ne sont pas inscrits dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée.

Les édulcorants, même s’ils remplacent le sucre sans apporter de calories peuvent entraîner des ballonnements et diarrhées s’ils sont consommés à trop forte dose. Il est donc préférable de privilégier les épices. Le sucre peut être ajouté en prenant soin de le quantifier de façon raisonnable.

L’indice de masse corporelle correspond à votre poids divisé par votre taille au carré. IMC = poids/taille².

 

FLORIANE CHASTIN 
Diététicienne
Tél. 06 69 36 00 95
Mail : chastinfloriane@hotmail.fr
www.diet-et-tic.com

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