Ses rôles sont multiples, que ce soit dans la récupération, dans l’instant ou dans la prévention.
Il est à la fois coach, conseiller et complice. Et cela d’autant plus qu’il est sportif lui-même. En effet, le soin ostéopathique va s’adapter au sport et cela nécessite une parfaite compréhension du geste, de la physiologie et de l’anatomie du traumatisme.
Si le corps est déséquilibré par un blocage structurel, le risque de blessure augmente par le fait même. C’est en cela que la préventionen ostéopathie prend tout son sens.
Le corps humain est une « mécanique de haute précision ». Les sportifs, en général, consultent dans l’urgence. Une fois qu’ils sont blessés, ils veulent tout de suite aller mieux parce qu’une autre compétition arrive très vite. La prise en charge est alors efficace sur le moment, mais ne dure pas dans le temps. Ils se disent : « Dans deux jours il faut que je coure, dans deux jours il faut que je joue… »
En fait, ils prennent le problème complètement à l’envers. C’est vraiment un travail à long terme qu’il faut mettre en place (consulter régulièrement en saison) afin de bien régler cette mécanique dans sa globalité. Car oui, c’est vraiment une mécanique de précision.
Ensuite, il n’y a plus, généralement, que des microréglages à faire.
Une meilleure mobilité du corps permet au sportif d’effectuer un meilleur geste technique et donc d’être plus performant.
Prenons en exemple la course à pied et du trail : ce sont des activités très traumatisantes par la répétition des chocs sur le corps. Il en résulte des tensions articulaires, musculaires, ligamentaires qui sont à l’origine de dysfonctions de mobilité. Si ces restrictions de mobilité ne sont pas éliminées, elles provoquent des troubles de la gestuelle sportive pouvant aboutir à de véritables pathologies.
Le corps est capable de s’adapter aux contraintes mécaniques inhérentes à la course à pied, toutefois, cette adaptation présente des limites, et, lorsque l’organisme ne peut plus gérer ces contraintes mécaniques répétitives, ce sont les douleurs et les blessures qui apparaissent. Ces dernières entraînent un arrêt plus ou moins long de l’activité de running ou de trail.
L’ostéopathie va donc trouver tout son sens chez ces sportifs, car elle va permettre à la fois de faire disparaître les douleurs créées par la pratique de la course, mais également de prévenir les blessures, en donnant les moyens au corps de fonctionner de manière optimale.
L’ostéopathe va aider le sportif à apprendre à respecter son corps, et écouter les signaux qu’il lui envoie… Le corps n’est pas là pour vous limiter, il est juste là pour vous accompagner sur votre chemin, et lorsqu’il exprime un symptôme, il cherche à vous faire prendre conscience de vos excès ou de vos blocages.
Une séance d’ostéopathie est également un moment de détente pour le sportif, car les tensions physiques et psychosomatiques relâchent.
Lesconseilsprodigués lors d’une séance (étirements, accessoires adéquats, nutrition…) peuvent accompagner un sportif débutant dans son loisir, et lui permettre de progresser pour pouvoir passer de l’état de sportif débutant à sportif intermédiaire avec un corps équilibréen pleine capacité.
De plus, en expliquant à son patient l’origine de ses douleurs, le fonctionnement biomécanique, les gestes à faire et à ne pas faire, l’ostéopathe lui permet d’acquérir le bon « mode d’emploi », gage d’une meilleure efficacité et d’une diminution des blessures. Il évitera ainsi les mauvais gestes futurs et utilisera au mieux « sa machine ».
Associéà une bonne hygiène de vie, cela permet un repos de meilleure qualité, un sommeil plus réparateur, permettant donc une meilleure récupération.
Cependant, un sportif ne se définit pas uniquement par son activité, il est aussi parent, possède un travail et de nombreuses habitudes. Il serait erroné de le réduire à une simple machine prête à courir ou à jouer au ballon… c’est pourquoi le praticien ostéopathe va s’intéresser à l’harmonie de l’ensemble et prendre en considération toute plainte du patient, de type insomnies, céphalées, maux de ventre qui, a priori, n’a aucun lien avec ses sports, mais qui, malgré tout, peut être invalidante lors de la pratique de ses activités.
Pour ce qui est de la tant redoutée « interdiction » de faire du sport pendant les vingt-quatre ou quarante-huit heures qui suivent la séance, votre ostéopathe saura prendre en considération tous les éléments (entraînements, compétitions, impératifs, gravité et conséquences d’une reprise précoce…) pour la réussite du traitement. Àl’écoute de son patient, il adapte sa prise en charge.
Vous l’aurez compris, ayez confiance en votre ostéopathe. Il a tous les atouts pour vous accompagner dans votre parcours sportif. Il saura cerner vos attentes et s’adapter à votre niveau d’exigence.
Tout sportif, par un suivi régulier, entretiendra son état de forme, ses bonnes sensations, ses performances et sa récupération grâce à la prévention.
Véronique Pollock, ostéopathe D.O