La compagnie théâtrale, fait son show à Pierrevert

Rédigé le Jeudi 8 Novembre 2018 à 12:10 | Lu 273 fois


Dans le cadre du centenaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale organisé par la commune de Pierrevert, la compagnie théâtrale Le Quoi Qu’On Die, originaire de Sainte-Tulle, présentera sa rencontre avec Le Voyageur sans bagage, de Jean Anouilh, le dimanche 11 novembre à 15 h 30 à la salle polyvalente.


Cette troupe d’acteurs amateurs, composée d’une dizaine de membres, est une association née en 2010. Elle se produit en diffusant le résultat de son travail sous forme de spectacles vivants dans différentes salles des Alpes-de-Haute-Provence. Après avoir présenté Merci Molière (2012-2014), La Couturière de Véronique. Lassus (2015) et Les Muses s’amusentde Sacha Guitry (2016-2017), elle propose, en 2018, À la rencontre du voyageur sans bagage, d’après l’œuvre de Jean Anouilh.

 

C’est quoi Le Quoi Qu’On Die ?
Dans Les Femmes savantes de Molière, cette allocution est utilisée dans l’acte III :
« Faites-la sortir, quoi qu’on die. […]
Quoi qu’on die, quoi qu’on die.
Ce quoi qu’on die en dit beaucoup plus qu’il ne semble.
Je ne sais pas, pour moi, si chacun me ressemble ;
Mais j’entends là-dessous un million de mots. »

Le Voyageur sans bagage
Pour cette comédie, écrite en 1936, Jean Anouilh s’est librement inspiré d’un fait divers relaté dans un journal, racontant l’histoire vraie d’un jeune soldat français, trouvé sur le quai d’une gare en provenance d’un camp de prisonniers en Allemagne. Ce jeune homme, amnésique et incapable de dire son nom, est alors recueilli dans un asile où il vécut dix-huit ans, employé comme jardinier.
En 1936, un médecin a lancé des recherches en faisant paraître des photos de soldats amnésiques. Il est ainsi réclamé par plusieurs familles, dont la famille Renaud, à laquelle il est confronté. D’un caractère gentil, il découvre avec horreur l’identité qu’on lui attribue : personnage violent et sans scrupule. Il ne se reconnaît pas dans ce portrait qu’il aurait été…
 
Les recherches historiques
Cette histoire tire son origine dans la vie d’Anthelme Mangin, « l’amnésique de Rodez ». Autour de ce thème, Jean Anouilh met en scène la douloureuse servitude du passé.
« Nous avons fait des recherches et nous avons retrouvé la trace de ce soldat, mort en 1942 dans un asile à Paris, totalement abandonné. C’est pour lui rendre hommage que nous avons décidé de monter cette magnifique pièce. Ce n’est pas le texte intégral, mais nous n’avons fait que peu de changements », déclare Annick Estève, metteur en scène de la compagnie.
Ce personnage a également inspiré Jean Giraudoux pour Siegfried et le Limousin. La pièce de Jean Anouilh a aussi donné lieu à un téléfilm de Pierre Boutron, avec Jacques Gamblin.

Représentation et distribution
Cette pièce a été jouée plusieurs fois dans le département au cours de l’année. La dernière représentation sera donnée à Pierrevert le dimanche 11 novembre à 15 h 30, à la salle polyvalente. L’entrée est libre.
Distribution : Cathy et Thierry Brosseron, Fatia Doulmadji, Annick Estève, Paul Gaspais, Anne-Marie et Jean-Jacques Hibos, Daniel Jourdanet, Lise Kuntz, Sylviane Locquegnies, Consuelo Magnan, Niévès Miralles et Noa Bailleul.
 
Plus d’infos : 
04 92 72 88 75 

Lu 273 fois
Laurie Gervais