La méditation de pleine conscience

Rédigé le Mardi 13 Juin 2017 à 12:19 | Lu 321 fois


Qu’est-ce que la pleine conscience ?
On entend de plus en plus parler de méditation par les différents médias qui nous entourent, comme une vague, une nouvelle mode… mais que recouvre cet intitulé largement diffusé maintenant ?


La pleine conscience (mindfulness), c’est une qualité d’attention et de présence quand on oriente intentionnellement son esprit vers l’expérience qui se déroule dans l’instant, dégagée du filtre de nos interprétations mentales. Elle se situe au cœur des pratiques méditatives traditionnelles, mais son essence est toutefois universelle. 

 

La pleine conscience comprend donc le développement de nos capacités d’attention, de présence. Elle permet notamment de mettre en lumière nos émotions, nos pensées et nos comportements indésirables ou toxiques qui nous conduisent de façon automatique, « par le bout du nez », dans la vie quotidienne. 

 

Cette présence attentive qui se développe dans le quotidien par la pratique permet ainsi progressivement de se détacher de nos tendances et habitudes dommageables. Loin de cultiver la passivité, les personnes pratiquant de façon régulière la pleine conscience montrent ainsi une plus grande capacité à prendre des décisions et à s’engager dans des actions au quotidien.

 

La pleine conscience comme aide psychologique
Si cette démarche est générale, pour tout un chacun, l’intégration de la méditation de pleine conscience constitue une nouvelle approche pour les interventions de psychothérapie, en particulier dans la prise en charge des personnes souffrant de troubles émotionnels (troubles anxieux ou dépressifs notamment). C’est notamment le cas pour deux grands programmes « d’entraînement » dans ce domaine, la réduction du stress basée sur la pleine conscience (Mindfulness-Based Stress Reduction, MBSR) et la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (Mindfulness-Based Cognitive Therapy, MBCT). Ces procédures, scientifiquement validées, ont fait la preuve de leur efficacité dans différents domaines (dépression, troubles anxieux, qualité de vie des personnes confrontées à des maladies chroniques…). Des études et recherches sont publiées de façon régulière, tant dans les champs somatiques que psychologiques.

 

De fait, la pratique de la pleine conscience se développe de plus en plus, dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la justice, de l’entreprise. Ce développement est toujours appuyé par le souci de pouvoir évaluer l’intérêt et les bénéfices de cet engagement au quotidien. Elle apparaît par exemple d’une grande aide pour les enfants qui, souvent agités, dispersés, stressés par nos modes de vie actuels, peuvent souffrir de troubles de la concentration, de difficultés d’estime ou de confiance en soi dans le quotidien.

 

Références :

-Mirabel-Sarron C. La Dépression, comment en sortir ? Odile Jacob, 2002 ; Pocket 2008.

-Mirabel-Sarron C. Soigner les dépressions avec les thérapies cognitives, Dunod, 2005.

-Mirabel-Sarron C, Docteur A, Sala L, Siobud-Dorocant E. Mener une démarche de pleine conscience : approche MBCT, Dunod, 2012.

-Snel E, Calme et attentif comme une grenouille, Les Arènes, 2012.

-Williams M, et coll., Méditer pour ne plus déprimer : la pleine conscience, une méthode pour vivre mieux, Odile Jacob, 2009.

Site Internet : 

www.pleineconscience-paca.com

 

Johan ILLY, Julie POINSOT, Rollon POINSOT, Anna REYMOND

psychologue-psychothérapeute, membres de

l’Association Française de Thérapie Comportementale et Cognitive 

(AFTCC, www.aftcc.org)


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Sophie GUIOU