Le livre du futur

Rédigé le Jeudi 5 Mars 2015 à 09:58 | Lu 226 fois


Près de 75 000 livres sont sortis en France en 2013, soit une augmentation de 3,5% sur un an environ. C’est énorme, me direz-vous. Qu’est-ce que cela montre ? Que les gens écrivent de plus en plus, qu’ils sont de plus en plus nombreux à le faire, et que les éditeurs semblent donner leur chance à davantage d’auteurs.


Sauf que… les ventes sont en baisse constante depuis quelques années. Et le tirage moyen est de moins de 8 000 exemplaires par livre. Si on enlève les grosses machineries qui font les meilleures ventes de l’année, ça ne fait pas beaucoup de visibilité dans les librairies pour les autres.

Alors, une solution pour rebooster la lecture ? Le livre du futur est en marche.

 

Une question de format – liseuse VS papier

C’est à la liseuse qu’on pense en premier pour renouveler le livre. Pourtant le gagnant demeure, et pour longtemps encore, le papier. Adepte des deux procédés de lecture, je peux dégager des avantages autant pour le livre papier, qui représente un bel objet et qu’on a plaisir à feuilleter, que pour la format numérique, tellement pratique pour un voyage et avec une lumière parfaite en toutes circonstances.

Mais les lecteurs sont 5 fois moins nombreux à avoir lu un livre en format numérique que dans un livre traditionnel en 2014. Le prix d’une liseuse rebute certainement, même si l’achat d’un livre en numérique est ensuite plus attractif.

 

L’innovation au service des livres de demain

Un livre comme un objet artistique, c’est possible ? De nombreux esprits créateurs se sont emparés du livre papier pour lui donner un coup de jeune.

Apporter plus de réalité pour libérer l’imagination, c’est l’idée du japonais Masaki Fujihata, qui place une lampe caméra au-dessus d’un livre feuilleté. Chaque page et chaque illustration se retrouve alors sur un écran, et… une photo s’anime, une ombre se profile sur les mots… l’expérience s’avère poétique et la technologie est mise au service du livre au lieu de chercher à le remplacer. On peut obtenir le même type de résultat avec un mini-projecteur qui anime les pages du livre.

Un autre objet propose une lecture éphémère, puisque chaque page lue finit par devenir noire. Et le livre peut servir un autre usage.

Ou encore, en prenant le virage de l’écologie, il y a ce livre écrit avec une encre qui s’efface au bout de soixante-douze heures. Pratique pour s’en servir encore et encore, surtout que ce procédé innovant d’impression s’inspire tout simplement des marqueurs magiques qu’on a eus enfants.

 

Et si on comptait sur les écrivains du futur ?

"Je suis persuadé que les écrivains du futur assureront la relève comme l'a fait chaque génération depuis Homère", a affirmé Patrick Modiano lors de son discours de remise du Prix Nobel de Littérature 2014.

En effet, un besoin constant de renouveau parmi les écrivains doit être rassasié. Des ateliers dédiés lors du Salon du Livre de Paris et des concours pour les jeunes talents permettent régulièrement à des jeunes d’atteindre la lumière et de rendre curieux les lecteurs, à l’image d’Edouard Louis, lauréat du prix Goncourt du premier roman en 2014 pour En finir avec Eddy Bellegueule.

 

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Hélène Ladier