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Le roi et le fléau d’Halloween, c’est Stephen King

Rédigé le Mercredi 8 Octobre 2014 à 19:32 | Lu 1651 fois


Peur des petits monstres qui viennent vous quémander des bonbons en sonnant à votre porte d'entrée? Heureusement qu'ils font plus de peur que de mal et qu'un peu de sucre permet, cette nuit du 31 octobre, de calmer leurs ardeurs!


Mais on ne pense pas aux monstres qu’un jour par an ! Dès le plus jeune âge, on a soif de frissons, et on se souvient de nos nuits blanches passer à se raconter des histoires les plus terrifiantes les unes que les autres. Et n’importe quel amateur d’horreur et science-fiction qui se respecte, que ce soit en cinéma ou en littérature, aura en tête et à la bouche ce nom devenu mythique et qui fait déjà trembler rien qu’à son évocation…Je veux parler du roi, du fléau* du genre, Stephen King, dont l’heureux anniversaire était le 22 septembre dernier. 

Alors, prêts à vous replonger dans vos souvenirs les plus effrayants ?

 

 

HALLOWEEN OU LE GOUT DE L’HORREUR

 

L’histoire de la citrouille américaine percée

 

Originellement, Halloween est la contraction d’une expression anglaise (« All Hallows Eve » ou « the eve of All Saints' Day ») signifiant « Veille de la Toussaint ». Pour la terreur, on repassera. Sauf qu’en tant qu’ancienne fête païenne et très prisée en Irlande notamment, elle est illustrée par la Jack’O Lantern, soit la fameuse citrouille percée et éclairée. Et la légende a suivi. Le passage de l’Halloween, c’est-à-dire le porte-à-porte des enfants déguisés pour recueillir des bonbons, est sans doute notre souvenir le plus marquant de cette journée.

Ainsi, les bonbons, on connaît, mais la tradition de solidarité qui s’est développée depuis plus de soixante ans outre-Atlantique (aux Etats-Unis et au Mexique par exemple), un peu moins. L’Unicef a pris pour habitude de lancer une campagne de collecte, durant laquelle les enfants déguisés et munis de boites en carton décorées demandent des sous au lieu de bonbons (ou en plus). Ainsi, la campagne nommée « Trick-or-Treat for UNICEF » a permis de réunir plus de 180 millions de dollars à travers le monde depuis son premier lancement.

 

Les Chairs de Poule et l’initiation à l’horreur en littérature

 

Le frisson est une activité prisée dès l’enfance, à travers des parcs d’attraction qui vont toujours plus loin dans les sensations fortes, les premiers films interdits aux moins de 12 ans (ah la première fois que j’ai vu Scream…), ou encore les livres qu’on dévore avant de se coucher.

Quel est votre Chair de Poule préféré ? Personnellement, en y réfléchissant j’ai l’impression qu’ils sont tous pareils. Le pitch de base pourrait être : « Une famille de deux parents et deux enfants partent en vacances, mais dans un concours de circonstances, les deux enfants se retrouvent seuls. Alors qu’ils sont désespérés, ils entrent dans un parc d’attractions géant où ne résident que des enfants sans parents. Magnifique ! Sauf qu’ils se rendront vite compte qu’un monstre en forme de marshmallow dévore chaque nuit quelques pensionnaires… ». Peu importe, au fond, l’important était d’en lire le plus possible. D’ailleurs, pour les amateurs et les nostalgiques, le film Chair de Poule sortira au cinéma le 7 août 2015.

 

STEPHEN KING, LE GRAND MANITOU DU GENRE

 

Les adaptions au cinéma parmi les plus angoissants du genre

 

Dès l’adolescence, on passe à autre chose. Et Stephen King est sans conteste le maître absolu de la littérature du genre. Observer à quel point les adaptions au cinéma de ses romans peuvent être angoissantes et réussies montre bien qu’un livre de Stephen King est complet. La description des personnages et des décors, l’enchaînement des actions, l’entretien du suspense et le détail de tout ce que peut ressentir un personnage terrifié sont écrits avec brio et donnent tous les éléments à un éventuel réalisateur pour transposer l’histoire à l’image.

Dans les meilleures adaptations, on peut compter Shining (avec l’immense Jack Nicholson), même si Stephen King ne trouve pas le film de Stanley Kubrick assez fidèle au roman. Ensuite, Christine (quand une voiture peut vivre, penser par elle-même et donc tuer), Carrie ou encore La Ligne verte sont autant de films marquants grâce à la complexité de l’intrigue ou l’intérêt que les personnages peuvent susciter.

 

Un vrai écrivain avant tout

 

Mais si je parle des films, attention, Stephen King est avant tout un écrivain, un vrai. Pas simplement un mec qui raconte des histoires pour t’empêcher de dormir. Il a une vision intéressante et humble du métier d’écrivain, d’ailleurs, qu’il nous fait partager dans Ecriture, mémoires d’un métier. Il y explique que l’inspiration n’est pas un don, ni quelque chose de magique qu’on attend comme un idiot devant une feuille blanche.

Il a également une rigueur dans son travail d’écriture qui le place au-dessus des auteurs faisant simplement la retranscription du langage d’aujourd’hui pour raconter une histoire contemporaine. L’une des expressions qu’il hait le plus en littérature ? « That’s so cool ».

Enfin, on peut lire le roman Misery, histoire d’un écrivain qui, après avoir publié le dernier tome d’une saga dans lequel il fait mourir son héroïne, a un accident de voiture. Il est recueilli par une infirmière fan de ses bouquins mais très furieuse d’apprendre la mort de son personnage favori. Elle va lui demander de réécrire l’histoire et sera très, très persuasive…

 

Alors, comment vivre Halloween ? Si vous me cherchez à ce moment-là, je serai certainement plongée dans un roman du King…

 

* « le fléau » pour Le fléau, l’un de ses plus grands romans.

 

 


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Hélène Ladier

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