Ostéopathie, migraines et céphalées

Rédigé le Vendredi 13 Novembre 2015 à 12:20 | Lu 611 fois


Comme quatre-vingt-dix pour cent des individus, vous avez certainement connu au moins une fois dans votre vie un épisode de céphalée, plus communément appelée mal de tête. Les douleurs du crâne ou de la face peuvent, lorsqu’elles sont récurrentes, handicaper significativement votre vie quotidienne.


Pour bien comprendre comment l’ostéopathie peut s’avérer être une aide non négligeable dans le contexte des migraines et céphalées, il est important de connaître leurs origines. Celles-ci peuvent être essentiellement de six sortes (lorsqu’elles ne mettent pas en jeu le pronostic vital à court terme) :

L’origine vasculaire : c’est la plus importante, et est liée à un défaut de circulation sanguine.

L’origine neurologique : c’est notamment le cas de la névralgie d’Arnold.

L’origine ostéo-articulaire : la migraine est alors consécutive à un dysfonctionnement musculo-squelettique, le plus généralement cervical très souvent accompagné de tensions musculaires.

L’origine traumatique : le traumatisme pouvant être directement crânien ou cervical.

Il est à souligner qu’un « choc » émotionnel peut produire les mêmes effets sur le plan tissulaire qu’un véritable traumatisme direct.

L’origine psychologique : les émotions, les contrariétés, le stress peuvent être à l’origine de migraines.

L’origine hormonale : les menstruations peuvent s’accompagner de douleurs crâniennes dues à la variation hormonale ou à la tension des organes du petit bassin (par l’intermédiaire des fascias).

Les différents types de migraines :

Une migraine peut être passagère ou chronique et extrêmement douloureuse. L’ostéopathie est alors une méthode de choix pour une action durable.

Une migraine, médicalement parlant, est une douleur affectant un seul côté du crâne (« mi-graine »). Les zones concernées sont généralement : les régions temporales, les yeux en cas de migraine ophtalmique, le cuir chevelu avec une douleur en casque (il s’agit alors d’une névralgie d’Arnold).

On distingue plusieurs types de migraines :

Les migraines communes, qui présentent une douleur pulsatile limitée à un seul côté. Elles peuvent s’accompagner de nausées, de vomissements, de photophobie (sensibilité à la lumière), de sensibilité aux sons, d’un mal-être général associé à une irritabilité, de troubles de la concentration.

Les migraines accompagnées, qui sont précédées de signes annonciateurs tels qu’une paresthésie (fourmillements), une paralysie temporaire. Après ces premiers signes, la douleur crânienne fait son apparition.

Les migraines ophtalmiques, qui, outre la douleur localisée à l’œil, présentent des signes d’ordre visuels (photophobie, perte de la vue partielle).


Le traitement ostéopathique :

Le fondateur de l’ostéopathie, Andrew Taylor Still, disait : « La loi de l’artère est reine. » Autrement dit : lorsque le corps est correctement vascularisé, la maladie n’a pas sa place.

Le traitement ostéopathique repose donc essentiellement sur cette règle de base. En effet, les migraines sont généralement liées à un défaut de vascularisation crânienne, l’ostéopathe va donc faire en sorte de relancer la circulation, et cela au travers de différentes techniques.

Il peut s’agir :
D’ostéopathie crânienne, avec non seulement un travail de normalisation des tensions des membranes (dure-mère et autres méninges entourant le cerveau), de régularisation des pressions liquidiennes, mais aussi un travail de rééquilibrage de l’axe cranio-sacré, et donc du bassin. D’ostéopathie « structurelle », en travaillant sur les dysfonctions vertébrales, le plus souvent cervicales, mais également dorsales hautes, dans la région située entre les omoplates, et qui peuvent empêcher la bonne vascularisation ou innervation du crâne. Le praticien vérifiera également les articulations connexes temporo-mandibulaires, première côte… De la correction d’un whiplash : phénomène « d’ébranlement » du corps fréquent dans les accidents de voiture par exemple, où l’axe crâne-sacrum perd son équilibre. D’un travail viscéral, au niveau du petit bassin notamment.

Il n’existe, bien entendu, pas de protocole de traitement préétabli, celui-ci prenant forme en fonction de chaque patient. Car, même si chacun se retrouve un peu dans toutes ces descriptions, chaque cas à sa particularité, de la même façon que chaque praticien possède sa propre sensibilité…

Certains maux de tête peuvent toutefois s’avérer graves (en cas d’accident vasculaire cérébral, par exemple), votre ostéopathe est formé à déceler toute contre-indication à un traitement ostéopathique et n’hésitera pas, en fonction des circonstances, à vous réorienter vers un praticien adapté à votre situation.

 

L’ostéopathie se caractérise par son approche globale : la posture, les viscères, les fascias (dont les fascias cervicaux se terminant à la base du crâne) seront considérés. Cela permet de mieux contrôler le nombre, la durée et l’intensité des maux de tête, voire de les faire disparaître…

Généralement, les céphalées qui sont prises en charge en ostéopathie cèdent en deux ou trois séances.

L’avantage incontestable de l’approche ostéopathique, lorsque le traitement est complet et bien mené, est d’éviter les récidives ou, tout au moins, d’espacer considérablement les épisodes migraineux.

 

Véronique Pollock, ostéopathe diplômée.




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Léna Vata