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Troubles fonctionnels digestifs chez le sportifs

Rédigé le Jeudi 5 Septembre 2013 à 17:52 | Lu 1348 fois


Chez le sujet sportif, les déséquilbres à l’origine de perturbations et troubles fonctionnels sont davantage visibles et amplifiés par rapport à un individu moyen. Ces troubles vont avoir une incidence sur la performance du sportif , voire mener à l’abandon de l’exercice physique. Nous allons donc aborder, à travers cet article, les troubles digestifs chez le sportif.


Troubles fonctionnels digestifs chez le sportifs
Les maux digestifs peuvent être variés (douleurs abdominales, vomissements, brûlures gastriques, diarrhées ou encore rectorragie…) et plus ou moins intenses d’un individu à l’autre.
L’une des pratiques les plus incriminées est la course à pied, en raison notamment des micro-traumatismes intestinaux liés au ballotement intestinal lors de l’effort. Cependant, les problèmes digestifs peuvent être observés dans d’autres sports d’endurance, comme le cyclisme ou le triathlon.
 
En effet, lors d’un effort prolongé, l’irrigation intestinale chute d’environ 20 %, l’organisme privilégiant l’afflux sanguin vers la masse musculaire. On parle alors d’ischémie, avec une diminution de l’apport d’oxygène et de nutriments aux cellules intestinales. À l’arrêt de l’effort, le débit sanguin revient à la norme et crée une augmentation brutale d’oxygène au niveau des tissus avec une augmentation soudaine des radicaux libres nocifs pour l’organe.
La muqueuse intestinale forme habituellement une barrière qui pare les agresseurs potentiels contenus dans l’intestin. Les cellules intestinales sont reliées les unes aux autres grâce à des jonctions serrées. Seules quelques grosses molécules peuvent passer.
Les radicaux libres vont endommager les cellules, et la répétition de ces épisodes par un entraînement régulier va créer une hyperperméabilité intestinale. La barrière de l’intestin va alors laisser passer des macro-molécules.

Ce phénomène peut être aggravé par certaines habitudes de vie, telles que la prise régulière de traitements anti-inflammatoires, une alimentation inadaptée (trop grasse, boissons trop concentrées ou trop froides) ralentissant la digestion, la déshydratation ou encore les conditions atmosphèriques trop chaudes.
 
L’arrêt ou une réduction de l’intensité de la pratique sportive sont souvent les seules remèdes à la disparition des symptômes. Cependant, des règles simples peuvent être préventives :
 
La première mesure reste hygièno-diététique, avec un régime alimentaire équilibré permettant de couvrir les besoins nutritionnels de base du sportif et d’allier les aliments « plaisir ». Dans ce sens,on évitera les repas lourds et riches en graisses, qui sont longues à digérer (plats frits, panés, charcuteries…). Certains aliments accéléreront la cicatrisation de la muqueuse intestinale, par exemple les lentilles, les petits pois, les champignons, le curcuma ou encore l’argile verte… Lors des entraînements et compétitions, on respectera la règle des 3 heures, qui doivent séparer le dernier repas de l’effort physique.
 
D’un point de vue hydrique, on n’oublie pas un apport hydrique tout au long de la journée, par petites gorgées. L’apport d’eau pendant l’effort reste très important pour éviter l’hyper-perméabilité intestinale. De manière générale, on adoptera une alimentation hypotoxique en limitant la consommation d’alcool et de café notamment. En ce qui concerne la température de la boisson, on évitera les boissons trop froides et/ou trop sucrées (soda).
 
Il faut aussi éviter, dans la mesure du possible, la prise d’anti-inflammatoires.
 
Lors de la pratique d’activité physique, il doit y avoir une progression dans l’effort, et il faut s’abstenir de démarrer en « sur-régime » pour minimiser l’ischémie au niveau intestinal. Au niveau climatique, on se méfiera des atmosphères trop chaudes. On choisira un vêtement assez ample pour que le ventre ne soit pas compressé.
 
Enfin, pour un confort intestinal, on peut miser sur l’utilisation de probiotiques, voire de prébiotiques, pour renforcer la flore intestinale. La notion de complément alimentaire peut être envisageable en cas de carences, mais une supplémentation chez un sportif non carencé ne permettra pas de meilleures performances.À savoir que les besoins en micro-nutriments restent plus difficiles à déterminer que ceux en macro-nutriments (protéines, lipides et glucides), car ils varient d’un sportif à l’autre. La détermination de certains marqueurs biologiques est primordiale afin de déterminer quel type de complémentation est nécessaire au sportif.

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Sophie GUIOU

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